La suspension, toutes roues indépendantes, de la Fiat 126 est : composée d’un ressort à lame à l’avant, de ressorts hélicoïdaux à l’arrière ; des amortisseurs hydrauliques téléscopiques à l’avant et arrière.
Les ressorts suspendent le véhicule en l’air. Les amortisseurs amortissent les mouvements générés par les ressorts. C’est la conjugaison des deux qui détermine le comportement de la suspension – et donc de la liaison au sol. La dégradation progressive des amortisseurs sabote donc le comportement du véhicule. Et comme elle est progressive, on ne s’en rend pas forcément compte.
C’est donc une bonne chose de ne pas trop tarder à remplacer des amortisseurs vieillissants. D’autant plus que sur une Fiat 126p, l’amortisseur avant Kayaba KYB 443005 se trouve à 15,50 € l’unité et l’amortisseur arrière Kayaba KYB 443006 à 13,80 € l’unité. Pas trop cher, 58,60 €. Pour bien faire, on peut ajouter 4 jeux de joints/manchons caoutchouc spéciaux pour 126p avant et arrière pour 10 €, ça fait un total de 68,60 €, pas de quoi se ruiner. Normalement on peut faire sans les jeux de joints/manchons spéciaux en faisant avec ceux fournis avec les amortisseurs, l’ajustement sera juste un peu plus artisanal.
D’autant que l’opération ne présente aucune difficulté.
Détail dont j’ignore l’importance, depuis 1977, les données techniques des amortisseurs ne sont plus les mêmes (stare = jusqu’à 1977, nowe = depuis 1977) :
(Je ne suis pas certain que ça signifie que les nouveaux amortisseurs ne vont pas sur les modèles jusqu’à 1977 ; à creuser si votre véhicule est concerné)
Amortisseurs arrière :
Il s’agit de mettre l’arrière sur chandelles puis de déposer chaque amortisseur en retirant l’écrou du haut, en jaune, puis celui du bas, en orange.
Pour celui du haut, il faut retirer la banquette arrière (d’abord le dossier puis le banc). Celui du bas est directement accessible et très probablement rouillé, voir très rouillé. Une disqueuse d’angle ou dremel peut s’avérer utile.
Pour amorcer le dévissage des écrous sans que l’amortisseur ne tourne sur lui-même, il faut prévoir une pince plate pour tenir la vis de l’écrou du haut tandis qu’une pince multiprise pour saisir le corps de l’amortisseur fera l’affaire pour l’écrou du bas.
Une fois les écrous retirés, il suffit de comprimer l’amortisseur et de le sortir de son logement par le trou se trouvant juste à côté de sa fixation inférieure (en orange). Rien d’autre à toucher, pas besoin de déposer le ressort.
La repose du nouveau amortisseur répond à la même logique. Il suffit juste de soignement disposer les nouveaux manchons en caoutchouc et rondelles variées.
Amortisseurs avant :
Même logique, même principe. On place l’avant sur chandelles, on retire l’écrou du haut puis celui du dessous.
Vu son placement, moins exposé, ce coup-ci, l’écrou du bas ne devrait pas être rouillé outre mesure. On peut éventuellement faciliter la manoeuvre en levant lègèrement le bras coulissant avec un cric pour que l’amortisseur ne soit pas en pleine extension.
Idem : la repose du nouveau amortisseur répond à la même logique. Il suffit juste de soignement disposer les nouveaux manchons en caoutchouc et rondelles variées. Si vous n’avez pas les manchons spécifiques (plutôt fins), une autre paire de main sera sans doute utile pour amorcer le serrage de l’écrou supérieur, étant donné qu’il faudra bien appuyer en bas et en haut pour que le filetage soit apparent.